La 15e Conférence de l’ONU sur la biodiversité : COP15 à la Convention des Nations Unies (ONU) sur la diversité biologique (CDB) s'est tenue à Montréal, Québec, du 7 au 19 décembre. Ce sommet international a réuni des milliers de délégués représentant 192 pays pour développer un cadre mondial pour protéger la nature et stopper et inverser la perte de biodiversité afin d'assurer un avenir « positif pour la nature » d'ici 2050. Mettant en premier plan plus de 20,000 délégués, la COP 15 a été reconnue comme COP15 a été reconnue comme la plus grande conférence des Nations Unies sur l'environnement de tous les temps et a inclus une participation précieuse d'agences gouvernementales, d'organisations internationales, la société civile, le milieu universitaire, le secteur des entreprises, les peuples autochtones et les communautés locales.
Après deux semaines de délibérations, le cadre historique de la biodiversité mondiale de Kunming-Montréal a été officiellement adopté. Cet accord historique comprend quatre objectifs à long terme et 23 cibles axées sur l'action pour «mettre la nature sur la voie du rétablissement au profit des personnes et de la planète» (Convention sur la diversité biologique, 2022). Dans le cadre de cet engagement, les parties ont convenu de protéger et de conserver au moins 30 % des terres et des eaux d'ici 2030.
En appui à cette initiative internationale, le gouvernement canadien a signé l'objectif de protection dit « 30 x 30 ». Il s'agit d'un engagement ambitieux étant donné que les aires protégées et conservées terrestres et marines nationales actuelles se situent respectivement à 13,5 % et 13,9 %.
Très pertinent pour la mission du CCEA concernant les aires protégées et conservées, le CCEA surveillera les initiatives de politique et de programmation «30 x 30» à travers le Canada et s'efforcera de fournir des recommandations significatives pour encourager le développement d'un réseau complet et efficace d'aires protégées et conservées.
Les directeurs du CCEA, Jacques Perron, Dr Christopher Lemieux et Tatyana Feiner, ont assisté à la COP15 pour fournir des commentaires sur diverses délibérations, surveiller les progrès de la politique et des programmes canadiens en matière de biodiversité de manière plus générale et acquérir des connaissances précieuses auprès des nombreuses organisations et personnes qui ont assisté à l'événement.
En tant que pays hôte, le gouvernement du Canada a publié une variété de nouveaux engagements concernant la sauvegarde de la biodiversité, l'expansion des aires protégées et conservées et la promotion de la conservation dirigée par les Autochtones. Diverses initiatives annoncées lors de la COP15 concernant la mission du CCEA comprenaient les suivantes :
- Le gouvernement canadien s'est engagé à verser 800 millions de dollars sur sept ans pour appuyer quatre initiatives de conservation dirigées par des Autochtones partout au Canada. Plus précisément, le gouvernement du Canada a apporté son soutien à la création d'aires protégées dans les Territoires du Nord-Ouest, la biorégion du plateau nord en Colombie-Britannique, la région de Qikiqtani au Nunavut et les basses terres de la baie d'Hudson en Ontario. Grâce à un modèle de financement de projet pour la permanence (PFP) qui est basé sur le partenariat, la programmation réunira des organisations autochtones, le gouvernement et la communauté locale pour gérer efficacement l'initiative de conservation, identifier des objectifs communs pour la protection de la nature et travailler à arrêter et inverser la perte de biodiversité dans toute la région.
- La L'Entente Canada-Yukon sur la nature a été établie pour faire progresser la conservation et la protection de la nature sur l'ensemble du territoire. Identifiée comme la première entente du genre, l'initiative environnementale de 20,6 millions de dollars vise à soutenir le leadership autochtone en matière de conservation en augmentant la protection des habitats sensibles, en fournissant des mesures de rétablissement pour les espèces en péril et en protégeant et en conservant de nouvelles terres au Yukon. L'objectif global est de protéger et/ou de conserver 6 % supplémentaires de l'environnement naturel du Yukon pour atteindre 25 % d'ici 2025.
- Le gouvernement canadien a lancé le tout premier programme du Réseau national des gardiens des Premières Nations qui vise à relier les initiatives des gardiens des Premières Nations à travers le pays pour encourager et renforcer l'autodétermination, un modèle de réconciliation de nation à nation basé sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat (Environnement et Changement climatique Canada, 2021) comme fondement d'un changement transformateur dans l'ensemble des territoires autochtones., respect, cooperation, and partnership (Environment and Climate Change Canada, 2021) as the foundation for transformative change throughout Indigenous territories.
- Quatre Premières Nations du Manitoba dirigent un nouveau partenariat avec les gouvernements provincial et fédéral pour préserver le bassin versant de la rivière Seal. S'étendant sur plus de 50 000 kilomètres carrés, la région a été identifiée comme l'un des plus grands bassins versants écologiquement intacts de la planète. La Seal River Watershed Alliance a été créée pour encourager la création d'une zone autochtone protégée et conservée dans tout le nord-ouest du Manitoba.
- La province de la Nouvelle-Écosse a annoncé qu'elle investira 20 millions de dollars supplémentaires pour aider à mieux protéger ses terres et ses eaux par le biais de l'initiative Land Legacy Trust. 9 300 hectares supplémentaires de terres de la Couronne seront désignés comme aires protégées pour faire avancer l'objectif de la Nouvelle-Écosse de protéger 20 % des terres et des eaux d'ici 2030.
- La province de la Nouveau-Brunswick a annoncé qu'elle protégera 277 900 hectares supplémentaires de terres de la Couronne pour atteindre son objectif de protéger 10 % des terres et de l'eau douce.
- Le gouvernement du Québec a réitéré son engagement à atteindre l'objectif mondial de protéger et de conserver 30 % de sa masse continentale d'ici 2030. Dans le cadre du Plan Nature 2030, 650 millions de dollars seront alloués pour mettre en œuvre des mesures de conservation du milieu naturel, soutenir les initiatives autochtones de conservation, améliorer la biodiversité et accroître l'accessibilité de la nature pour tous les Québécois.
Fait intéressant pour le CCEA, le gouvernement canadien s'est engagé à conserver 30 % des terres et des eaux du Canada d'ici 2030 pour lutter contre les changements climatiques et inverser la perte de biodiversité en augmentant et en élargissant les zones écologiques protégées à travers le pays. La reconnaissance des synergies associées entre les deux crises est cruciale pour s'assurer que les aires protégées et conservées partout au Canada restent saines, intactes et fournissent des services écosystémiques essentiels à l'environnement naturel et à la société. Le CCEA attend avec impatience de suivre les progrès en matière de conservation de la biodiversité et d'atténuation du climat à travers le Canada et s'efforcera de fournir des recommandations informatives concernant les meilleures pratiques afin d'encourager des politiques et des programmes progressifs et systématiques dans toutes les aires protégées et conservées du pays.
Réflexion sur la COP15 du CCEA : perspectives d'avenir
Dans l'ensemble, les délégués du CCEA ont trouvé la conférence très informative et productive, et les membres du CCEA sont très encouragés par le résultat des débats engageant la communauté mondiale à faire progresser considérablement les efforts de conservation de la biodiversité. La charge importante fixée par la COP 15 avec l'objectif de 30 x 30 maintenant en place pour les aires protégées et d'autres mesures de conservation efficaces par zone, associées à de nombreux objectifs de conservation complémentaires, ouvre clairement la voie à suivre pour que le Canada étende ses efforts antérieurs vers la réalisation des objectifs de conservation de la biodiversité d'Aichi commencent par la mise en œuvre des importantes initiatives annoncées par le Canada au cours de la conférence.
Le moment de la COP 15 est particulièrement pertinent après la COP 27 axée sur les négociations de l'ONU sur les changements climatiques et la publication en novembre 2022 du document de consultation publique - la Stratégie nationale d'adaptation du Canada - qui prescrit des stratégies pour que les Canadiens forgent des communautés résilientes et une solide l'économie pour contrer les impacts des changements climatiques (Environnement et Changement climatique Canada, 2022). De toute évidence, il existe des interrelations importantes entre l'atténuation et l'adaptation au changement climatique, et le programme de conservation de la biodiversité défini avec la COP15 permettra désormais une reconnaissance et un soutien plus complet des ‘’PCA, APCA et CCA’’ en tant que pierres angulaires importantes pour aider à atténuer les impacts du changement climatique sur à la fois la biodiversité du Canada et son tissu social et économique.
Dans un autre sens, le calendrier de la COP 15 et de la COP 27 revêt une importance particulière pour le CCAE, les deux étant organisés lors du 40e anniversaire du CCAE. Commençant sa mission avec des partenaires et des associés au cours des 40 dernières années par l'organisation de conférences et la réalisation de nombreux ateliers, projets et publications sur la protection et la conservation des zones écologiques, le résultat de la COP 15 est particulièrement gratifiant pour le CCEA, les organisations partenaires et les associés. . Avec le cadre stratégique 2020-2030 du CCAE reflétant l'esprit de nombreuses actions et mesures issues de la COP 15, le CCAE attend avec impatience sa 5e décennie d'efforts de conservation collaboratifs pour aider à réaliser les aspirations élevées fixées par la COP 15 et la réponse rapide du Canada pour répondre aux cibles mondiales.
Bien que le CCAE soit intéressé et prêt à aider dans de nombreux aspects de l'établissement, de la protection et de la gestion des zones écologiques pour la conservation de la biodiversité, les efforts de représentation écologique, la garantie de normes élevées de protection, la mise en place d'une gestion efficace et l'adoption d'approches innovantes pour faire avancer ce travail sont d'un intérêt particulier. . En accordant une attention particulière à la sélection et à la conception des ACP, des APCA et des ACC, des réseaux résilients de sites peuvent être créés pour représenter et protéger efficacement le large éventail de biodiversité terrestre, d'eau douce et marine dans les écozones et les régions marines très diversifiées du Canada.
Des informations supplémentaires sur la participation du Canada à la COP15 sont disponibles à https://www.canada.ca/fr/services/environnement/faune-plantes-especes/biodiversite/cop15/canada-cop15.html
Références
Convention sur la diversité biologique. (2022). Texte final du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal.Extrait de https://prod.drupal.www.infra.cbd.int/sites/default/files/2022-12/221222-CBD-PressRelease-COP15-Final.pdf
Département de la Justice. Principes régissant la relation du gouvernement du Canada avec les peuples autochtones.Gouvernement du Canada. Extrait de https://www.justice.gc.ca/fra/csj-sjc/principles-principes.html
Environnement et Changement climatique Canada (2022). Présentation du nouveau Réseau des gardiens des Premières Nations.. Canada.ca. Extrait en 2023, de https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/nouvelles/2022/12/lancement-du-nouveau-reseau-des-gardiens-des-premieres-nations.html
Environnement et Changement climatique Canada. (2022). Gouvernement du Canada.. Stratégie nationale d'adaptation pour le Canada. Extrait de https://www.canada.ca/en/services/environment/weather/climatechange/climate-plan/national-adaptation-strategy/full-strategy.html